Dossier
plurilinguisme
Des ressources pour de nouvelles perspectives pros…
Lorsque l’on évoque le bilinguisme ou le plurilinguisme, certains clichés ont la vie dure. On les accuse souvent d’être à l’origine de retards dans développement du langage. A tort : les neurosciences ont prouvé que ce n’était pas le cas.
Pour autant, lorsqu’un enfant ne parle pas français chez lui, il peut avoir quelques difficultés à se repérer. Le rôle des pros de la petite enfance est de l’aider à se sentir à l’aise dans ce nouveau cadre de communication.
Anna Stevanato, fondatrice de Dulala, et victime, petite, de préjugés liés à l’une de ses langues maternelles, revient sur le rôle des langues dans l'acceptation de la différence et la valorisation du vivre-ensemble. « Dès le plus jeune âge, les langues, clé de voûte de l’identité d’une personne, doivent servir de ponts entre entre les cultures, et non s’imposer comme des murs entre les gens ».
Camille Jedrzejak-Clouard est professeur à l'école M, une preschool-école bilingue où les enfants (de 2 à 6 ans) entendent chaque jour 50% d'anglais et 50% de français. Elle a accepté de répondre à nos questions sur l’usage des langues étrangères dans les structures d’accueil pour les jeunes enfants.
La pratique des langues dans la petite enfance est une approche éducative et pédagogique qui répond à des besoins et à des préoccupations actuelles. Derrière ce qui peut être perçu comme une volonté de surinvestissement des compétences enfantines se cachent de vrais enjeux. Les études montrent que l’exposition précoce aux langues, même minime, est bénéfique pour le développement du jeune enfant.