À la rencontre de Benedicte, Fondatrice de Le Couffin

crédit @NoelFouque

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Edumiam est parti à la rencontre de Benedicte la Fondatrice de Le Couffin, un lieu dédié aux futurs et jeunes parents en congé maternité ou parental, accompagnés de leur bébé.

On y vient pour rencontrer d’autres parents, éveiller son bébé, se détendre et s’informer, dans un espace convivial, confortable et adapté aux nourrissons.

Pourquoi t’es-tu lancée ?

J’ai tellement rêvé d’un endroit comme ça quand j’étais en congé maternité ! Je me vois encore dans mon salon avec mon bébé dans les bras, coincée chez moi en plein hiver, avec mes doutes de jeune maman, mon manque de sommeil, mes émotions et mon corps en vrac… Le congé maternité est une période tellement importante dans la vie d’une femme, c’est toute notre vie qui bascule.

C’est une période où l’on a particulièrement besoin d’échanger, à la fois avec des professionnels pour avoir des réponses à toutes nos questions, mais aussi avec d’autres jeunes mamans pour partager ce que l’on vit et s’encourager ! Je regrette qu’on ne soit pas mieux accompagnées pendant dans cette période clé de notre vie qui impacte à la fois notre santé, le développement de notre enfant, notre vie de couple, notre vie sociale et notre vie professionnelle. C’était donc un défi pour moi de créer ce lieu de vie qui manque à beaucoup d’entre nous.

Comment te définirais-tu en 3 mots ?

Maman, entrepreneure, idéaliste.

Quel est, selon toi, le principal obstacle de l’entrepreneuriat pour une femme qui a des enfants ?

En ce qui concerne mon expérience en tout cas, c’est de loin le sentiment de culpabilité que l’on retrouve si souvent chez les mamans. Chez moi, ce sentiment est plus présent depuis que je me suis lancée dans l’aventure du Couffin, qui me prend beaucoup plus d’énergie et de temps que lorsque j’étais salariée. A chaque fois que j’ai failli baisser les bras, c’est parce que j’avais envie d’être plus présente auprès de mes enfants, et donc de revenir au rythme plus « bordé » du salariat. A moins d’avoir un patron tyran, quand on est salarié et qu’on part en week-end ou en vacances, on débranche plus facilement. Là, c’est quand même différent puisque c’est d’une part une passion, et d’autre part une question de succès ou d’échec du projet - surtout les premières années. C’est un gros travail à faire sur soi pour ne pas culpabiliser, ou réussir à se ménager des moments en famille ou en couple où on débranche vraiment.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux mamans qui commencent à peine l’aventure entrepreneuriale ?

Je dirais : dans les moments de doute, se souvenir de la raison pour laquelle vous vous êtes lancées. Et si l’objectif que vous poursuivez en vaut vraiment la peine, vous saurez que vous êtes à votre place, même si cela empiète parfois sur votre temps familial.

Par ailleurs, mais ça vaut pour tous les entrepreneurs et pas que pour les mamans : Evitez les raisonnements du type « là je suis dans le rouge mais je continue j’ai pas le choix, dans 1 mois ça ira mieux ». Le temps, on en manque toujours, et les urgences, il y en aura toujours. N’attendez pas d’avoir atteint le fond pour ralentir la cadence ! Votre santé est plus importante que votre projet. Vos enfants peuvent comprendre que vous soyez moins présente, mais pas que votre projet vous rende malade.

Et enfin, aussi importante que soit la raison d’être de votre projet, vous vivrez bien cette aventure si vous profitez de la route, même à ses débuts. Si vous voyez les premiers temps comme un fardeau à supporter en attendant l’atteinte de votre objectif, ça risque d’être dur pour vous, pour vos enfants et pour votre entourage. Pas si facile à faire, mais plus vous saurez apprécier votre quotidien d’entrepreneur, plus vous irez loin !

Une autre #mompreneur que tu admires ?

La fondatrice de la structure d’accueil périscolaire Les Bons Enfants. Je la côtoie au quotidien puisque les activités du Couffin ont lieu dans ses locaux, et non seulement j’apprécie son projet, mais je constate aussi l’énergie qu’elle déploie pour le concrétiser et la force de ses valeurs humaines, alors qu’elle est elle-même maman de 3 enfants. C’est une très belle rencontre qui m’inspire et me donne du courage au quotidien !

Enfin, sur le sujet de l’alimentation cher à Edumiam, quel est ton secret pour offrir une alimentation équilibrée à tes enfants ? Ou alors qu’est-ce qui te manque ou te faciliterait la vie ?

Déjà, si j’avais connu Edumiam au moment de la diversification alimentaire de mes enfants, cela m’aurait bien aidée ! On a besoin de fiches mémo pour chaque âge, et d’avoir un référent spécialisé en nutrition infantile pour poser toutes nos questions, plutôt que de prendre des avis douteux et souvent contradictoires autour de nous.

Et puis au-delà des connaissances théoriques, là où ça coince souvent de nos jours c’est le temps consacré aux repas. Passer 1h à préparer un repas puis 1h à le donner patiemment à son enfant pour lui donner une bonne expérience de l’alimentation, c’est du temps que beaucoup de parents n’arrivent pas à dégager. Et ce qui est très frustrant, c’est quand les enfants refusent de manger malgré tous nos efforts. En résumé, un accompagnement sur la psychologie autour des repas faciliterait sûrement la vie de beaucoup de parents.

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