À la rencontre de Marie, la reine des snacks pour mamans

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Edumiam est parti à la rencontre de Marie (maman de 2 enfants de 11 mois et 3 ans), co-Fondatrice de Jolly Mama, une start-up qui produit des snacks bios, naturels et sains pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes et futures mamans.

Pourquoi t’es-tu lancée ?

Après la naissance de ma fille, je suis retournée au travail rapidement, et j’ai connu comme beaucoup de femmes la fatigue, le manque de temps, les grignotages et le manque de lait (j’allaitais).

Comme j’étais aux US, j’ai pris ce que de nombreuses working moms là bas prennent : des “breastfeeding cookies”, pour aider notamment avec des galactogènes à booster la production de lait. Je trouvais l’idée bonne, mais j’avais envie d’une option plus saine, et plus nutritive, pas seulement des calories vides, plein de sucres raffinés, de graisses saturées, ou avec des additifs ou des vitamines de synthèses.

C’est comme ça que l’idée de Jolly Mama est née, avec l’envie aussi de ré-enchanter la nutrition et de mettre en lumière des sujets pas forcément perçus comme glamours liés à l’allaitement, au postpartum…

J’ai parlé de cette idée à Margaux, et on a décidé de construire cela ensemble. On s’est rendues compte en échangeant nos expériences respectives à quel point un support et une bonne nutrition pouvaient faire la différence.

On a eu envie, au-delà des snacks, de créer une communauté pour parler des sujets qui concernent les femmes, apporter des informations pour faire ses propres choix.

Nos snacks sont une option quand on a peu de temps, pour se faire une petite pause gourmande et saine, tout en faisant le plein de bons nutriments naturellement. Ils ne sont pas magiques, mais on espère ouvrir la conversation vers le fait de prendre soin de soi et de soigner son alimentation (même si c’est difficile quand on est maman, on dort peu, on est débordée).

Une baisse de lactation est souvent due à une grosse fatigue, et/ou une mauvaise position du bébé, de prise au sein. Prendre simplement des galactogènes ne va pas aider, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide auprès d’experts comme les conseillères IBCLC.

Comment te définirais-tu en 3 mots ?

Déterminée, passionnée, idéaliste.

Mompreneur / Dadpreneur, est-ce que ça change encore quelque chose aujourd’hui ?

Non je ne pense pas franchement ! Ce qui est important c’est d’être bien entouré. Toute aventure entrepreneuriale est une aventure collective. Sans le soutien inconditionnel de mon mari, qui a pris aussi ce pari avec moi, et qui est un super papa avec nos deux filles, je ne sais pas si j’en serai là. Et puis bien sûr mon associée Margaux, qui a été super au moment de la naissance de ma seconde. It’s a team work !

Quel est, selon toi, le principal obstacle de l’entrepreneuriat pour une femme qui a des enfants ?

Je pense le regard parfois faux sur la vérité de l’entrepreunariat. Ce n’est pas qu’Instagram, la créativité, le fun. C’est très ingrat de construire quelque chose. Il faut faire face aux rejets, aux copies.

Bien sûr, on est plus flexible, mais c’est non stop, en tout cas c’est comme cela que je le vis. Pas vraiment de work-life balance, et l’idée qu’on peut tout combiner harmonieusement, c’est source de tellement de frustration. Quand on a une start-up, pas vraiment “d’équilibre” possible, on bosse comme des dingues. Et le travail se mêle à la vie et inversement. Car on y met tellement de soi.

Avec ma deuxième fille, je n’ai pas eu le temps de me reposer (les cordonniers sont souvent les plus mal chaussées) car nous étions en plein lancement. On apprend à être plus efficaces, à faire des choix. Et on fait au mieux, on tâtonne, on apprend. C’est une grande leçon d’humilité.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux mamans qui commencent à peine l’aventure entrepreneuriale ?

La route est longue, ce n’est pas un sprint mais un marathon.. Ecrire sa vision sur un papier avant de se lancer, et la relire dans les moments de doutes, dans les moments où on doit faire un choix. Quand plein d’opportunités arrivent, on peut se perdre. Quand on a trop de doutes, on peut partir et s’éloigner de ce qu’on voulait faire. Si c’est nécessaire, il faut bien sûr le faire (pivot comme on dit) mais parfois il faut savoir suivre son idée et lui laisser une chance jusqu’au bout. Suivre son intuition. Toujours.

Une autre #mompreneur que tu admires ?

Morgane Sezalory, fondatrice de la marque Sezane. Au delà de l’entrepreneuse passionnée, c’est une artiste qui crée de la beauté dans la vie des gens.

Et un #dadpreneur ?

Un de mes ami Louis Chatriot, qui a monté sa start up de paiement fractionné Alma. Toujours drôle (il faut pas mal d’humour je pense !), et toujours là pour donner des bons conseils.

Enfin, sur le sujet de l’alimentation cher à Edumiam, quel est ton secret pour offrir une alimentation équilibrée à tes enfants ? Ou alors qu’est-ce qui te manque ou te faciliterait la vie ?

Pas de secret. On a peu de temps, du coup on fait simple et rapide. La semaine le soir au menu c’est surtout soupes, des légumineuses, des féculents complets, bien sûr plein de légumes, du bon fromage, des fruits en desserts, des compotes. 1 à 2 fois par semaine du poisson cuit au four (filet huile d’olive, citron, herbes et hop au four, ça prend 3 min).

Sinon mon go to c’est une bonne quiche. Comme Margaux je fais mes soupes le week-end pour la semaine. Je fais revenir des légumes de saison dans l’huile d’olive, quelques pommes de terres, et un bouillon, quelques herbes, et voilà, On a un super petit magasin de quartier, une coopérative à laquelle on est abonnés. Il ont une toute petite sélection, c’est surtout du vrac, du local, et surtout beaucoup moins cher que les supermarchés à Zurich.

Je fais mes courses là-bas presque exclusivement, ça me force à cuisiner de saison, à ne pas acheter des plats industriels. Et je perds moins de temps à faire les courses. Tous les soirs on essaie de dîner ensemble, puis on rebosse tard une fois les filles couchées. Ma plus petite (10 mois) mange presque comme nous maintenant, je lui mixe ce qu’on fait, sans rajouter du sel.

J’essaye de varier les huiles pour elle, avocat, lin, olive… Ce qui me manque ce sont des idées simples, rapides et de saison, car je cuisine à peu près toujours la même chose !

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