Tout ce que vous devez savoir sur les vaccins obligatoires et recommandés pour la petite enfance

 

Les vaccins constituent l'une des mesures les plus importantes pour protéger la santé des jeunes enfants contre un large éventail de maladies infectieuses. Dans le cadre de la petite enfance, la vaccination revêt une importance particulière pour prévenir la propagation des maladies évitables et assurer le bien-être des tout-petits.

À mesure que la recherche médicale progresse, les vaccins sont devenus des outils essentiels dans la prévention des maladies infectieuses. Ils offrent une protection contre des pathogènes variés, réduisant ainsi considérablement la morbidité et la mortalité dues à des maladies évitables. Grâce à la vaccination, de nombreuses maladies graves ont été éliminées ou fortement contrôlées dans de nombreuses parties du monde, contribuant ainsi à l'amélioration de la santé publique et à la promotion du bien-être des enfants.

En tant que gardiens de la santé et du bien-être des jeunes enfants, les professionnels de la petite enfance ont un rôle vital à jouer dans la promotion de la vaccination. Leur engagement en faveur de la vaccination contribue à maintenir des environnements sains et sécurisés pour les enfants, tout en aidant à prévenir la propagation des maladies infectieuses dans les communautés.

Dans cet article, nous explorerons en détail les vaccins obligatoires pour la petite enfance, notamment le BCG, le DTP, le vaccin contre la coqueluche, l'hépatite B, le ROR, ainsi que les vaccins contre le pneumocoque, les méningocoques et l'Haemophilus influenzae de type B (HIB). Nous examinerons également les vaccins recommandés pour les enfants en bas âge, tels que le vaccin contre le rotavirus, le vaccin contre la grippe et le vaccin contre la varicelle, ainsi que le rôle des professionnels de la petite enfance dans la sensibilisation à l'importance de la vaccination.

Un grand merci à Marie Juglaret, infirmière puéricultrice et formatrice petite enfance, membre de notre comité d’experts, d’avoir répondu à toutes nos questions sur ce sujet !

LES Vaccins Obligatoires

BCG (Bacille Calmette-Guérin) - Contre la Tuberculose

Le BCG est un vaccin vital contre la tuberculose, une maladie infectieuse grave causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis. Administré par injection intradermique, le BCG offre une protection contre les formes graves de tuberculose, notamment la tuberculose miliaire et la méningite tuberculeuse. Bien que la tuberculose soit devenue moins courante dans de nombreuses régions du monde, la vaccination reste importante, en particulier pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose.

  • Le BCG a été découvert en 1921 par Albert Calmette et Camille Guérin à l'Institut Pasteur, d'où son nom BCG pour Bacille Calmette-Guérin. Initialement administré dès l'âge de 1 mois, le protocole de vaccination est devenu obligatoire en 1950, contribuant à une forte réduction de la mortalité liée à la maladie.

    La tuberculose est provoquée par une bactérie qui se transmet via des sécrétions respiratoires, toux éternuements ou postillons.

    L’infection pulmonaire est la voie d'infection la plus fréquente. Une fois dans les poumons, la bactérie est ciblée et attaquée par les cellules du système immunitaire. Si ces cellules parviennent à éliminer toutes les bactéries, l'infection ne progresse pas vers la tuberculose. Cependant, si les bactéries survivent, elles se multiplient, entraînant le développement de la maladie.

    En France, la tuberculose étant devenue moins courante, l'obligation vaccinale pour les enfants a été levée en 2007. Toutefois, la maladie n'ayant pas totalement disparu, la vaccination reste fortement recommandée pour certains enfants présentant un risque élevé de tuberculose, notamment ceux résidant dans des régions comme la Guyane, Mayotte ou l'Île-de-France, où la maladie est encore très prévalente.

DTP (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite)

Le vaccin DTP offre une protection contre trois maladies graves : la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Grâce à ce vaccin combiné, ces maladies évitables sont désormais rares dans de nombreuses régions du monde. La vaccination est généralement administrée en plusieurs doses pour assurer une protection optimale.

  • La diphtérie

    Le vaccin de la diphtérie a été développé il y a plus de 100 ans. La bactérie de la diphtérie causait le plus souvent des infections respiratoires et des infections de la peau. Elle était la principale cause de décès chez les enfants et on la surnommait l'ange étrangleur d'enfant.

    Depuis la vaccination obligatoire, elle est devenue rare dans les pays développés.

    Le tétanos

    Contrairement à la plupart des autres maladies infectieuses, le tétanos ne se transmet pas de personne à personne. Il se transmet par contamination d'une plaie à partir de l'environnement ou d'un objet contaminé. C'est une maladie très grave et souvent mortelle qui provoque des spasmes puis une paralysie musculaire.

    La poliomyélite

    La poliomyélite est causée par un virus contagieux qui se multiplie dans les intestins et la gorge. Elle se transmet par voie féco-orale, aliments contaminés ou souillés, ou via les sécrétions respiratoires, éternuements et toux. La plupart des enfants sont vaccinés et la polio a quasiment disparu des pays développés.

Coqueluche

Le vaccin contre la coqueluche offre une protection contre la Bordetella pertussis, la bactérie responsable de cette maladie hautement contagieuse. La coqueluche se caractérise par de violentes quintes de toux pouvant entraîner des complications graves, en particulier chez les nourrissons et les jeunes enfants.

  • La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse, particulièrement grave chez les bébés. Le terme coqueluche est dérivé du mot français « coq » et « -luche » qui signifie toux, Il fait référence au son caractéristique du toussotement de la maladie, ressemblant au cri d’un coq.

    90% des décès dus à la coqueluche en France ont lieu chez des enfants de moins de 6 mois.

    C'est pourquoi on recommande aux futurs et jeunes parents de se vacciner pour protéger leur nouveaux nés à la naissance, puisque ceux-ci n’ont accès au vaccin qu’à partir de 2 mois de vie. Le vaccin pendant la grossesse chez la mère protège également son nouveau-né.

Hépatite B

L'hépatite B est une infection virale du foie pouvant entraîner une maladie chronique, une cirrhose du foie et un cancer du foie. Le vaccin contre l'hépatite B offre une protection essentielle en stimulant le système immunitaire pour produire des anticorps contre le virus de l'hépatite B. La vaccination est particulièrement importante pour les nourrissons nés de mères porteuses du virus de l'hépatite B.

  • La transmission du virus se fait via le sang, les rapports sexuels, l'accouchement, ou encore le lait maternel.

    Si les symptômes peuvent être de la fièvre, des douleurs abdominales, des nausées ou encore une jaunisse, beaucoup de personnes sont asymptomatiques. D’où l'importance du dépistage par la prise de sang pour les personnes à risque.

    La plupart des infections chroniques liées au virus de l'hépatite B, pouvant mener à la cirrhose ou à un cancer du foie, se produisent chez des personnes qui ont été infectées par le virus lorsqu'elles étaient bébés. C'est pour cette raison que le vaccin de l'hépatite B est devenu obligatoire en France depuis 2018 et que le protocole débute tôt, dès l'âge de 2 mois.

ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole)

Le vaccin ROR est un vaccin combiné qui offre une protection contre trois maladies virales : la rougeole, les oreillons et la rubéole. Grâce à ce vaccin, ces maladies peuvent être prévenues efficacement, réduisant ainsi le risque de complications graves.

  • Le vaccin ROR est un vaccin vivant atténué qui contient une souche vivante des virus qui causent la rougeole, les oreillons et la rubéole. Ces trois virus se transmettent par les gouttelettes respiratoires (toux, éternuements).

    Le ROR a fait l'objet d'une polémique à cause d'une publication complètement frauduleuse en 1998 qui avait soi-disant établi un lien entre le vaccin et l'autisme. La publication a été rétractée et de nombreuses autres études ont prouvé que le lien avec l'autisme n'existait pas. Cette histoire est un exemple supplémentaire que la désinformation est un fléau qui peut tuer.

    La rougeole

    La rougeole est une des maladies les plus contagieuses. Une seule personne peut infecter potentiellement 9 à 18 personnes : par comparaison, le virus qui cause la grippe saisonnière est estimé entre 2 et 3 personnes.

    La rougeole peut entraîner des complications possibles à titre de pneumonie, de séquelles neurologiques, voire même de décès sur les personnes les plus vulnérables, ainsi que provoquer des avortements spontanés dans le cas des femmes enceintes.

    Les oreillons

    Le virus des oreillons a une affinité particulière pour les organes tels que les glandes salivaires, le pancréas, les testicules ou les ovaires. Les complications sont plus fréquentes chez les adolescents et les adultes.

    La rubéole

    La rubéole quant à elle peut entraîner de graves malformations chez le fœtus : c’est pourquoi il est important de vérifier l’immunité chez une femme avec un projet d’enfant.

Pneumocoque, Méningocoques, et HIB

Les vaccins inclus dans le calendrier vaccinal des enfants pour la prévention de la méningite ciblent plusieurs agents pathogènes, notamment le pneumocoque, les méningocoques de type B et C, ainsi qu'un type d'Haemophilus influenzae. La méningite correspond à une inflammation de l'enveloppe qui entoure le cerveau et la moelle épinière. Elle peut être causée par plusieurs types de microbes, surtout par des virus ou des bactéries. Les méningites virales sont en général moins graves que les méningites bactériennes. En France, les vaccins disponibles visent à prévenir les infections causées par les principales bactéries responsables de méningites bactériennes. Étant donné que ces bactéries sont diverses, bien qu'elles puissent présenter des symptômes similaires et provoquer des méningites graves, plusieurs vaccins différents sont disponibles pour assurer une protection adéquate.

  • Le pneumocoque

    La moitié des méningites bactériennes en France sont causées par le pneumocoque, qui colonise la gorge et le nez de nombreux enfants, mais aussi adultes. Lorsque cette bactérie migre, elle peut se retrouver dans le sang et causer une septicémie, vers les poumons elle peut aussi causer une pneumonie.

    Le vaccin obligatoire vise à protéger contre 13 types de pneumocoque. Parmi les 98 types connus, seuls ceux qui sont les plus fréquemment associés à des infections invasives ont été sélectionnés pour être inclus dans le vaccin en raison de contraintes de capacité.

    Le méningocoque

    Le méningocoque est capable de déclencher de graves épidémies de méningite. Cette bactérie est à l'origine d'environ un quart des cas de méningites bactériennes en France. Elle colonise les voies respiratoires supérieures, notamment la gorge et le nez. Elle est présente chez environ 10% de la population humaine.

    Ce sont les adolescents et les jeunes adultes qui sont le plus souvent porteurs de la bactérie. La bactérie se transmet par contact rapproché via des gouttelettes de salive ou des projections de toux ou d’éternuements.

    En France, il existe 12 groupes de méningocoques, parmi lesquels 6 sont associés à des méningites potentiellement graves. Les groupes A, B, C, W, X et Y sont les plus courants, avec une attention particulière portée aux groupes B et C, bien que les groupes W et Y présentent également un risque. Les vaccins disponibles se concentrent donc principalement sur ces groupes pour assurer une protection efficace.

    L’Haemophilus Influenzae de type B (HIB)

    Le HIB est une bactérie qui est présente dans la gorge et le nez de nombreux enfants et qui était responsable, avant la vaccination, de la majorité de méningites bactériennes chez l'enfant de moins de 5 ans. La bactérie se transmet via la toux et les gouttelettes respiratoires d'un enfant à l’autre. Les méningites du HIB sont devenus rares en France depuis 1992 grâce à l'introduction du vaccin.

    Le type B est celui qui causait le plus grand nombre d'infections invasives chez les enfants.

LES Vaccins Recommandés (Non-Obligatoires)

Chez le nouveau-né et le jeune enfant

Rotavirus

Le vaccin contre la gastro du rotavirus est recommandé pour tous les bébés de 6 semaines à 6 mois. La gastro-entérite à rotavirus est une cause fréquente de diarrhée sévère chez les jeunes enfants, pouvant entraîner des hospitalisations. La vaccination offre une protection contre cette maladie.

  • Le vaccin contre la gastro du rotavirus est un vaccin administré par voie orale.

    En France, la gastro est responsable chaque année de 20 000 hospitalisations. Les plus touchés par les formes graves sont les enfants de moins de 3 ans, d'où l'intérêt de vacciner les plus petits contre le rotavirus.

Bronchiolite

Bien qu'il n'existe pas de vaccin contre le VRS (virus respiratoire syncytial), le virus de la bronchiolite, des injections d'anticorps spécifiques peuvent aider à réduire le risque d'infections sévères chez les nourrissons et les jeunes enfants à haut risque, en agissant en bouclier contre le VRS.

  • Le premier traitement préventif a été introduit en 1990. Il a été approuvé par plusieurs autorités réglementaires, et est devenu couramment utilisé en néonatologie et en pédiatrie depuis lors.

    Un nouveau traitement préventif sous forme d’une injection unique a été introduit en 2023 dans toutes les maternités. C'est un médicament préventif qui a des effets sur cinq à sept mois. IIs devaient être accessibles à tous les nourrissons nés après le 6 février 2023. “Il devrait permettre de réduire de 60 à 80% le nombre d'hospitalisations”, estimait l'ARS.

    Cependant pour sa première année, ce nouveau médicament préventif a subi de nombreuses ruptures de stock face au succès de la campagne.

À l’adolescence

Papillomavirus (HPV)

Le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) est recommandé pour les adolescents. Il offre une protection contre les infections à HPV, qui peuvent conduire au cancer du col de l'utérus, ainsi qu'aux verrues génitales. La vaccination est recommandée pour les deux sexes afin de réduire la propagation du HPV.

  • Depuis la mise sur le marché du premier vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), nous disposons d'un ensemble de données mondial. Le HPV se transmet principalement par contact sexuel et est hautement contagieux. Il est important de noter qu'une infection par HPV ne conduit pas nécessairement au cancer. Parmi les 150 types différents de HPV, 40 se transmettent par contact sexuel, et 14 sont considérés comme oncogènes. En moyenne, le cancer peut se développer 15 à 20 ans après une infection persistante. Chaque année dans le monde, environ 600 000 cas de cancers sont attribués au HPV, notamment le cancer du col de l'utérus. Les types HPV 16 et 18 sont responsables de près de 70% des cas de cancer du col de l'utérus.

    Le vaccin contre le HPV cible neuf types de HPV, dont sept sont responsables de la grande majorité des cancers associés au HPV, ainsi que deux autres qui sont responsables de 90% des verrues génitales. L'efficacité des vaccins dans la prévention de l'infection par les types de HPV ciblés est de plus de 90% lorsqu'ils sont administrés avant les premiers contacts sexuels et possible exposition au HPV.

    La vaccination n'est pas limitée aux filles. Vacciner les garçons offre une double protection : d'une part, cela contribue à protéger les filles contre les infections à HPV, et d'autre part, cela protège également les garçons contre les verrues génitales. En vaccinant les deux sexes, on peut non seulement réduire la propagation du HPV, mais aussi potentiellement éradiquer les HPV à haut risque oncogène.

Grippe

La grippe est une infection respiratoire provoquée par un virus qui évolue et change au fil des ans. Cela signifie que chaque hiver, les souches de virus en circulation ne sont pas identiques à celles des années précédentes : la vaccination contre la grippe est donc recommandée chaque année, en particulier pour les personnes à risque accru de développer des formes graves de la maladie, comme les personnes âgées et les femmes enceintes.

  • Chaque année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue les souches de virus susceptibles de circuler lors de la prochaine saison grippale. À partir de cette évaluation, quatre souches sont sélectionnées, comprenant deux souches de type A et deux souches de type B.

    Des vaccins sont ensuite fabriqués pour cibler ces souches, permettant ainsi d'optimiser l'efficacité du vaccin. Étant donné que plusieurs souches de virus grippaux peuvent être présentes simultanément, les vaccins visent à offrir une protection contre plusieurs souches dans une même vaccination.

Varicelle

Bien qu'il n'existe pas de vaccin systématique contre la varicelle en France, la vaccination est recommandée pour certains groupes à risque de complications graves, notamment les enfants en attente de greffe, les adolescents de plus de 12 ans et les femmes en âge de procréer qui n'ont jamais été infectées. Le vaccin existant n’est en effet pas systématiquement administré, notamment parce que les autorités de santé estiment qu’une couverture vaccinale insuffisante pourrait déplacer l’incidence de la maladie vers l’âge adulte, ce qui entraînerait des formes plus sévères de la maladie avec des complications plus dangereuses.

  • La plupart des individus acquièrent une immunité naturelle contre la varicelle pendant l'enfance.

    En cas d'incertitude quant à une infection antérieure par la varicelle pendant l'enfance, il est possible de réaliser un test sérologique pour rechercher la présence d'anticorps dirigés contre le virus de la varicelle. Ce test permet de confirmer ou d'infirmer la présence d'un antécédent de varicelle.

    À noter que le vaccin contre le zona n’est pas le même que celui contre la varicelle. Il est recommandé pour les personnes de 65 à 74 ans mais il reste contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.

Pour aller plus loin

La fièvre jaune

La fièvre jaune est une infection due à un virus transmis par les moustiques. Elle entraine une fièvre et peut se compliquer d’hémorragies. Le virus en cause est présent dans les régions tropicales d’Afrique et d’Amérique du Sud. La vaccination contre la fièvre jaune est la mesure préventive la plus efficace contre cette ma maladie qu’on ne sait pas soigner, mais qui guérit dans la majorité des cas. Elle est néanmoins responsable de de décès dans 7 a 8 % des cas.

Le rôle des professionnels de la petite enfance

Les professionnels de la petite enfance, qu'il s'agisse de personnels de crèche, d’assistantes maternelles ou d'éducateurs spécialisés, jouent un rôle vital dans la promotion de la vaccination. En étant en contact direct avec les enfants et leurs familles, ils ont l'occasion de fournir des informations précises sur les vaccins et d'encourager leur administration.

En sensibilisant les parents à l'importance des vaccins, en répondant à leurs questions et en dissipant les mythes et les craintes, les professionnels de la petite enfance contribuent à créer un environnement propice à la santé et au bien-être des enfants. Leur engagement en faveur de la vaccination aide à prévenir la propagation des maladies infectieuses dans les communautés et à protéger les enfants contre les risques évitables pour leur santé.

Pour aller plus loin sur les sujets de la santé et des soins du jeune enfant, retrouvez notre formation Prendre soin de l’enfant accessible à tous !